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JOHN COLTRANE. BD JAZZ VOL 46 - LOUIS JOOS
John Coltrane est sans aucun doute la personnalité ayant eu le plus d'importance chez les saxophonistes et dans le jazz en général depuis Charlie Parker. Il nous a quittés en 1967, à l'âge de quarante ans.
Son autorité reste cependant entière, tant fut profonde son influence dans les domaines mélodique, harmonique et formel.
Certains ont su assimiler en profondeur son apport, comme Wayne Shorter qui, à son tour, infléchit le cours de l'histoire.
Beaucoup d'autres se sont cassé les dents à tenter de l'imiter sans en avoir les moyens ni l'envergure.
Notre sélection nous fait remonter le temps, de ses débuts tardifs dans la cour des grands, jusqu'à la véritable reconnaissance de ses pairs et du public. Sa passion, sa rage de convaincre, son désir fou de se dépasser et d'aller toujours plus loin forcent l'admiration et donnent l'envie impérieuse de le connaître mieux et de l'écouter encore et encore...
écouter l'album ICI
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Jazz et vendetta ...
Jazz Maynard, on l'aura compris, c'est du polar, du qui
traîne dans les bars le soir, du qui n'aime pas le vert pomme ni le rose
fuschia. C'est de l'histoire virile avec des femmes qui ne s'en
laissent pourtant pas conter, de l'intrigue concentrée à base de
flashbacks cimentée par de solides scènes d'action et de suspense. C'est
enfin et surtout un dessin expressif et élégant, vigoureux et maîtrisé,
qui puise à différentes sources pour finalement trouver son style
propre ; on dit aussi que le personnage principal serait inspiré de
l'acteur Adrien Brody,
avec son flegme charmeur et son physique trompeur d'anguille
anorexique, mais la ressemblance n'est pas flagrante comme dans
certaines autres BD où le dessinateur a vite fait d' "emprunter" le
visage d'une star à des fins le plus souvent commerciales. Jazz Maynard,
le personnage comme la bande dessinée, cache une énergie et une fureur
insoupçonnables sous des dehors calmes et statiques (voir les
couvertures des deux tomes parus, où le héros jette un œil implorant au
lecteur en peinant à maintenir sa carcasse debout) ; pourtant, nul ne
lui arrive à la cheville, à la trompette (on ne l'a pas encore entendu
jouer de la sienne, pourtant) comme au flingue. Il y a là du Clint Eastwood et du Cowboy Bebop, du Tarantino et du Frank Miller. Et le tout, encore une fois, garde un parfum unique, localisé dans une Barcelone peu engageante dans laquelle on aurait pourtant aimé grandir avec les héros.
Tome 1. Home sweet home (2007)
Barcelone de nos jours. Jazz Maynard et son ami Teo sont ligotés sur des
chaises, dans une pièce sordide.
Ils ne savent pas pourquoi ni qui les détient. Mais Jazz sort à peine d’une aventure dangereuse. Trois jours plus tôt, à New York, sa sœur, qu’il n’avait plus vue depuis dix ans, lui a fait parvenir une lettre désespérée, un appel au secours, et Jazz n’a pas hésité à pénétrer dans le repaire d’une bande de mafieux pour libérer Laura de ses proxénètes… Or, justement, voilà qu’il surgit, ce Judas, et qu’il propose à Jazz un job dangereux.
Si Jazz refuse, Judas tuera Chantal et Teo. Le chantage fonctionne, Jazz accepte et se lance dans une nouvelle aventure pleine de risques…
Ils ne savent pas pourquoi ni qui les détient. Mais Jazz sort à peine d’une aventure dangereuse. Trois jours plus tôt, à New York, sa sœur, qu’il n’avait plus vue depuis dix ans, lui a fait parvenir une lettre désespérée, un appel au secours, et Jazz n’a pas hésité à pénétrer dans le repaire d’une bande de mafieux pour libérer Laura de ses proxénètes… Or, justement, voilà qu’il surgit, ce Judas, et qu’il propose à Jazz un job dangereux.
Si Jazz refuse, Judas tuera Chantal et Teo. Le chantage fonctionne, Jazz accepte et se lance dans une nouvelle aventure pleine de risques…
Jazz (c'est un surnom, il joue de la trompette) Maynard revient à Barcelone après dix ans d'absence. Il ne revient pas les mains vides puisqu'il ramène sa sœur tout juste sauvée d'une bande de prostitueurs américains.
Il ne revient pas non plus les trousses vides puisqu'il y porte à la fois des Américains mécontents de son passage chez eux, des gangsters samouraïs, des mafieux locaux qui agissent pour un certain Judas... et la police, accessoirement. Pour se sentir moins seul, il entraîne dans son calvaire son vieux pote Teo, qui partage avec Jazz une nonchalance salutaire et un passé manifestement chargé.
Il ne revient pas non plus les trousses vides puisqu'il y porte à la fois des Américains mécontents de son passage chez eux, des gangsters samouraïs, des mafieux locaux qui agissent pour un certain Judas... et la police, accessoirement. Pour se sentir moins seul, il entraîne dans son calvaire son vieux pote Teo, qui partage avec Jazz une nonchalance salutaire et un passé manifestement chargé.
1 & 2
Jazz Maynard est un trompettiste virtuose, un cambrioleur professionnel et un homme au grand coeur. Enfant, avec son ami Teo, il a dû apprendre bien vite les lois de la rue dans le quartier d’El Raval, à Barcelone. Il a bien tenté de fuir à New York, mais son passé l’a rattrapé…
Si le premier tome pose les bases et cultive le mystère entre deux
longues scènes d'action, le deuxième s'attache à développer les
personnages à coups de vrais flashbacks et de scènes explicatives. Il y a
entre les deux tomes une différence comparable à celle qui existe entre
les deux Kill Bill :
le premier est de l'ordre du ressenti et du formel, tandis que le
deuxième est plus narratif et explicatif. Mais dans le cas présent, un
troisième volet attend le lecteur trépignant, plein de la promesse d'un
final percutant qui marquera l'aboutissement d'un cycle. On peut
également y espérer un coup de projecteur sur la vie sentimentale de
Jazz, qui n'est pour l'instant qu'effleurée, et une inévitable
confrontation avec Judas (pas innocent, comme choix de nom).
Tome 2 Mélodie d' El Raval (2008)
Les talents de cambrioleur de Jazz sont mis à contribution. Il a dû accepter de commettre un vol pour le compte de Judas s’il ne voulait pas voir sa sœur tuée. Judas n’est pas un inconnu : il est le nouveau chef d’El Raval et était l’ami d’enfance de Jazz et de Teo avant de se rallier à l’Avocate, chef d’El Raval avant lui. Jazz est le seul à pouvoir dérober la pièce « Double Eagle » d’une valeur de 10 millions d’euros à un chef de gang d’Europe de l’Est...
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CHET BAKER. BD JAZZ VOL 25 - IGORT
Lorsqu'en 1952 furent publiés les premiers enregistrements du quartette de Gerry Mulligan avec le jeune et inconnu trompettiste Chet Baker, ce fut un succès immédiat, auprès de la critique comme auprès du public. A tel point que Chet se vit remporter le référendum des critiques de la revue Down Beat dans la catégorie « new star ». Et lorsque le trompettiste décida de sétablir à son compte et dévoila ses talents de chanteur dans une version très personnelle de My Funny Valentine quelques mois plus tard, la « Chet Baker craze » explosa. Pourtant, ce musicien blanc à « gueule dange », adulé par lAmérique, mais aussi jalousé par certains de ses pairs, allait à partir de ce moment mener lexistence mouvementée et tapageuse dun artiste dépendant de la drogue, et rien ne lui sera épargné : arrestations, jugements, prison, passages à tabac, expulsions, chômage, petits boulots, jusquà ce que dame chance lui sourie à nouveau au début des années soixante-dix. Ces deux CD retracent les faits darme de la première période de lartiste, celle où Chet révélait au monde les vertus inaltérables de son jeu et de son chant : la simplicité et lémotion contenue.
écouter l'album ICI
Lorsqu'en 1952 furent publiés les premiers enregistrements du quartette de Gerry Mulligan avec le jeune et inconnu trompettiste Chet Baker, ce fut un succès immédiat, auprès de la critique comme auprès du public. A tel point que Chet se vit remporter le référendum des critiques de la revue Down Beat dans la catégorie « new star ». Et lorsque le trompettiste décida de sétablir à son compte et dévoila ses talents de chanteur dans une version très personnelle de My Funny Valentine quelques mois plus tard, la « Chet Baker craze » explosa. Pourtant, ce musicien blanc à « gueule dange », adulé par lAmérique, mais aussi jalousé par certains de ses pairs, allait à partir de ce moment mener lexistence mouvementée et tapageuse dun artiste dépendant de la drogue, et rien ne lui sera épargné : arrestations, jugements, prison, passages à tabac, expulsions, chômage, petits boulots, jusquà ce que dame chance lui sourie à nouveau au début des années soixante-dix. Ces deux CD retracent les faits darme de la première période de lartiste, celle où Chet révélait au monde les vertus inaltérables de son jeu et de son chant : la simplicité et lémotion contenue.
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THELONIOUS MONK. BD JAZZ VOL 21 - AUREL
Surnommé dès ses débuts le « high priest of bebop », Thelonious Monk n'en a pas moins été un pianiste solitaire et incompris qui dut patienter de longues années avant de trouver la reconnaissance qui lui était due.
Bien qu'apprécié en tant que compositeur (on lui doit ‘Round Midnight, entre autres merveilles, dès 1944), l'homme était trop profondément original pour emporter l'adhésion d'une critique et d'un public à l'époque plus habitués aux brillances, rondeurs et autres traits de virtuosité qui caractérisaient les maîtres du clavier des années quarante. Et ce n'est qu'une quinzaine d'années après ses débuts professionnels que son univers sonore pianistique, peuplé d'audaces harmoniques, de phrases abruptes déroulées parfois sur toute l'étendue du clavier, articulées avec un swing percutant, de silences soigneusement sculptés, sera enfin apprécié à sa juste valeur : celle du pianiste le plus créatif du vingtième siècle.
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Surnommé dès ses débuts le « high priest of bebop », Thelonious Monk n'en a pas moins été un pianiste solitaire et incompris qui dut patienter de longues années avant de trouver la reconnaissance qui lui était due.
Bien qu'apprécié en tant que compositeur (on lui doit ‘Round Midnight, entre autres merveilles, dès 1944), l'homme était trop profondément original pour emporter l'adhésion d'une critique et d'un public à l'époque plus habitués aux brillances, rondeurs et autres traits de virtuosité qui caractérisaient les maîtres du clavier des années quarante. Et ce n'est qu'une quinzaine d'années après ses débuts professionnels que son univers sonore pianistique, peuplé d'audaces harmoniques, de phrases abruptes déroulées parfois sur toute l'étendue du clavier, articulées avec un swing percutant, de silences soigneusement sculptés, sera enfin apprécié à sa juste valeur : celle du pianiste le plus créatif du vingtième siècle.
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